Les nouvelles recommandation du carnet de santé pour les enfants : vaccins, perturbateurs endocriniens, écrans …

Début mars, le Ministère de la Santé a dévoilé le contenu du nouveau carnet de santé qui vient d'être donné aux parents le 1er avril 2018 à la maternité, lors de la déclaration de naissance d’un nouveau-né. Celui-ci méritait en effet un bon coup de jeune, puisqu’il n’avait pas été modifié depuis 2006. Les enjeux, dangers et précautions à prendre ont en effet évolués avec nos modes de vie. Quelles sont donc les nouvelles recommandations du Ministère ? Qu’est-ce qui change ? Comment gérer les vaccins ? Voici un petit guide pour vous aider à y voir plus clair.

Les principaux changements sont :

  • De nouvelles recommandations concernant notamment le Bisphénol A dans les biberons, les produits chimiques dans la maison.

  • Des conseils concernant la limitation des écrans pour les plus jeunes.

  • L’ajout des 8 nouveaux vaccins, et à quel moment les faire réaliser.

  • Des nouvelles courbes de croissance… Nos bout'chous sont plus grands que les générations précédentes !  

 

1) Un changement dans les courbes de croissance… Et des enfants plus grands !

Il était temps de faire évoluer les normes concernant la taille et le poids de nos enfants. En effet, les courbes de croissance présentes dans l’ancien carnet de santé dataient de … 1979. Mais ce n’est pas tout : les chiffres de la croissance se basaient sur des mesures prises sur une cinquantaine d’enfants dans les années 50. Ça commençait à dater. Car comme dans beaucoup d’autres pays, avec les changements de modes de vie, les français gagnent des centimètres d’une génération à l’autre !

Pourquoi c’est important ?

Il est important de surveiller la bonne croissance de nos enfants, afin de détecter d’éventuelles anomalies le plus tôt possible, ou encore pour vérifier que leurs apports nutritionnels sont bien adaptés à leurs besoins. Jusqu’à leurs 2 ans il est conseillé de mesurer les enfants et de les peser une fois par mois, puis tous les 6 mois au moins jusqu’à 6 ans, et tous les ans jusqu’à la puberté. Ainsi, on peut surveiller leur IMC (Indice de Masse Corporelle) qui est l’un des facteurs d’une bonne santé.

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a ainsi publié un communiqué (qui est disponible ICI), expliquant que leurs équipes ont développé une méthode complètement innovante pour réaliser ces moyennes de taille et de poids permettant “l’analyse de plus de 5 millions de mesures recueillies sur des enfants âgés de 0 à 18 ans”. Pour cela, 42 médecins faisant partie de l’Association de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA), avec des médecins généralistes, ont été tirés au sort dans chaque département, pour s’assurer que chaque territoire soit représenté correctement.

Quels sont les résultats ?

Les changements amenés par ces nouvelles mesures sont nets : les petites filles de 10 ans ont pour nouvelle taille moyenne 139,5 cm, contre 134,7 cm avec les anciennes courbes par exemple. C’est une tendance qui se confirme avec tous les chiffres.

Vos enfants sont plus petits/plus grands que la moyenne ? Pas de panique ! Il faut aussi prendre en compte la taille des parents dans le calcul. De toute façon en cas de doute, votre médecin est toujours votre interlocuteur privilégié.

Autre changement :  les courbes de poids pour les garçons et les filles qui ont entre 0 et 3 ans sont désormais différentes. Et étant donné qu’un certain nombre de facteurs sont à prendre en compte lors de ces mesures pour détecter une anomalie, des conseils ont été placés tout au long du carnet pour les garder en tête.

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2) Quels sont les nouveaux vaccins à faire pratiquer aux enfants ?

Bon, on en a suffisamment entendu parler, de nombreux vaccins sont récemment devenus obligatoires. Cela a notamment pour objectif de lutter contre la recrudescence de certaines maladies qui peuvent être mortelles, comme la rougeole. La liste des vaccins à faire pratiquer à nos enfants fait donc partie de ce qui change dans le nouveau carnet de santé. Pour rappel, ces onze vaccinations sont obligatoires pour inscrire les enfants en crèche, et plus tard à l’école, s’ils sont nés après le 1er janvier 2018.

Avant, les vaccins obligatoires étaient les 3 suivants (appelés DTP) :

  • La diphtérie

  • Le tétanos

  • La poliomyélite

Il faut désormais y ajouter les 8 vaccins suivants, qui étaient recommandés mais non obligatoires avant la nouvelle législation :

  • La coqueluche

  • L’hépatite B

  • La bactérie Haemophilus influenzae

  • Le pneumocoque

  • Le méningocoque C

  • Le trio ROR (Rougeole Oreillons Rubéole).

3) À quel âge ces vaccins doivent-ils être faits ?

La majorité d’entre eux doivent-être réalisés avant l’âge de 11 mois, tandis que d’autres (comme le ROR) peuvent être faits jusqu’à 18 mois.

Pour un calendrier détaillé, ça se passe sur le site de l’Inpes, ICI. Et vous pouvez aussi trouver plus d’informations et d’explications sur les vaccins sur le site www.vaccinationinfoservice.fr.

À noter : la ministre de la santé Agnès Buzyn a informé qu’un délai de trois mois était accordé aux parents qui souhaitent inscrire leur enfant en crêche, le temps de s’occuper de toutes ces vaccinations. Pas de temps à perdre, donc !

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4) Quels sont les conseils du nouveau carnet de santé concernant les écrans ?

De nouvelles recommandations concernant les écrans sont en effet apparues dans la version actualisée du carnet de santé ! Alors parmi ces conseils on trouve les suivants :

  • Il est conseillé de privilégier les contacts directs avec les enfants en règle générale, qui permettent leur éveil et leur bon développement. Cela peut passer par des jeux, des échanges physiques et verbaux. Le tout c’est de ne pas laisser les plus petits seuls face aux écrans. Essayez d’être présents lorsque votre enfant (surtout les plus petits) regarde un dessin-animé, pour dialoguer avec lui, lui poser des questions sur ce qu’il voit …

  • De plus, il est désormais déconseillé de mettre un enfant dans une pièce où se trouve une télé allumée, même s’il ne la regarde pas. De la même façon, pas de télé dans la chambre où un jeune enfant dort (et pas de casque audio pour les endormir avec de la musique non plus!).

  • Par ailleurs, il est déconseillé de donner des tablettes ou téléphones aux enfants pour les calmer, même si cela peut être très efficace. Elles sont également à proscrire pendant les repas et avant de dormir, moments qui doivent être faits de calme et d’échanges.

  • Enfin, avant l’âge de 3 ans, il est déconseillé de mettre les enfants devant des écrans en règle générale, que ce soit la télévision, l’ordinateur, la tablette ou le portable.

 

5) Savoir gérer les pleurs des enfants

Désormais on peut lire dans le carnet de santé qu’il ne faut surtout pas secouer les bébés, cela pouvant les laisser handicapés à vie. Cela fait suite à un certain nombre d’accidents. Et des conseils sont donnés pour aider les parents dépassés à gérer des pleurs qui n’en finissent pas. De la même façon, il est désormais inscrit qu’en cas de grosse fatigue, d’épuisement ou débordement, il faut s’adresser à un spécialiste (médecin, psychologue, spécialiste de la petite enfance…)

 

6) Des recommandations contre les perturbateurs endocriniens et autres produits chimiques

À cette liste on peut ajouter de nouveaux conseils que l’air qui nous entoure à la maison reste sain, puisque c’est là que l’enfant passe généralement la majorité de son temps dans les débuts. Aérer dix minutes par jour au minimum, choisir des biberons garantis sans Bisphénol A… Mais aussi  limiter le nombre de produits d’entretien (ou prendre des produits réalisés à partir de substances naturelles, voire faits maison), éviter les bougies, l’encens, et tous les parfums artificiels, car souvent composés de produits chimiques qui peuvent être nocifs.

De plus, durant les premiers mois, il est déconseillé d’utiliser des produits cosmétiques, que cela soit pour votre bébé ou pour vous. Ou alors des produits naturels encore une fois.

Enfin, il faut penser à vérifier que tous les jouets, mais aussi les tétines, matelas, tapis d’éveil, soient homologués avec les mentions CE ou NF. De la même façon, il faut bien vérifier les limites d’âge inscrites sur certains jouets.

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7) Pour terminer : des petits rappels concernant le carnet de santé

  • Il doit être conservé en lieu sûr par les parents ou le responsable légal jusqu’à la majorité des enfants. C’est un document précieux qu’il ne faut égarer ou mettre entre toutes les mains !

  • Si vous devez le confier à votre enfant ou à quelqu’un d’autre, les plus précautionneux le mettront sous enveloppe avec la mention “secret médical”.

  • Vous l’avez perdu ? Pas de panique ! Il faut s’adresser au PMI (Centre de protection maternelle et infantile) qui correspond à l’adresse de votre domicile. Vous pouvez trouver toutes les adresses en fonction de votre code postal sur cet annuaire du service public.  

Vous voulez voir à quoi ressemble exactement le nouveau carnet de santé ? Il est d’ores et déjà disponible à cette page du ministère des Solidarités et de la Santé.

Et si vous voulez jeter un oeil à la nouvelle législation par vous même, un arrêté ministériel est disponible depuis le 1er avril 2018 à cette page.

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Bonne santé à tous ! 

Claudine

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